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Les 12 plus beaux temples à visiter en Jordanie

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Dans les profondeurs rouges du désert jordanien ou sur les hauteurs de citadelles antiques, les temples de Jordanie racontent à leur manière l’histoire d’une terre carrefour. Entre vestiges nabatéens, sanctuaires gréco-romains et ruines byzantines, ils témoignent d’une succession de civilisations fascinantes. Pétra, la cité rose taillée dans la roche, en est l’icône, mais elle ne saurait résumer à elle seule la richesse architecturale et religieuse du pays. Amman, Jerash ou encore Umm Qais abritent eux aussi des temples majestueux, souvent oubliés des circuits classiques, mais essentiels à qui veut comprendre la complexité historique de la Jordanie.

Cet article vous emmène au cœur de ce patrimoine millénaire, à travers les temples les plus remarquables de la Jordanie : du Trésor de Pétra aux colonnes du temple d’Hercule, des édifices cultuels cachés du désert jusqu’aux sanctuaires romains parfaitement conservés du nord. Une plongée dans les siècles, entre culte, pouvoir et symboles de civilisation.

  • Pétra abrite les temples les plus spectaculaires de Jordanie, dont le Khazneh (Trésor), le Grand Temple et le temple de Qasr al-Bint.
  • Le temple des Lions Ailés témoigne de la richesse spirituelle de la civilisation nabatéenne.
  • La citadelle d’Amman conserve les vestiges imposants du temple d’Hercule, en plein cœur de la capitale.
  • Jerash, ancienne cité de la Décapole, dévoile des temples gréco-romains superbement conservés.
  • Umm Qais, au nord, offre un point de vue unique sur les vestiges hellénistiques et la vallée du Yarmouk.
  • Certains temples, bien que partiellement en ruines, restent des symboles puissants du patrimoine culturel jordanien.
  • Ces monuments sont autant de témoignages vivants de l’histoire religieuse, politique et artistique de la région.
  • Idéal pour les passionnés d’histoire, d’archéologie et les voyageurs curieux en quête de spiritualité et de sens.

Les temples incontournables de Pétra

Taillé à même la falaise de grès rose au bout du Siq, le Khazneh est sans doute le monument le plus célèbre de Jordanie. Son nom signifie littéralement le Trésor, bien qu’il s’agisse très probablement d’un mausolée royal plutôt que d’un lieu de culte au sens strict. Sa façade monumentale de 40 mètres, influencée par l’architecture hellénistique, frappe par sa précision géométrique, ses colonnes corinthiennes et ses sculptures encore visibles malgré les siècles.

Le Khazneh impressionne dès l’arrivée dans la cité de Pétra, d’autant plus si vous entrez par le Siq, gorge étroite bordée de falaises hautes de plus de 80 mètres. L’effet de surprise est total. C’est une entrée théâtrale dans le monde nabatéen, un passage vers l’intimité d’une civilisation fascinante, dont l’usage du temple reste encore sujet à débat parmi les archéologues.

🧭 Accès : accessible après la traversée du Siq, environ 1,2 km de marche depuis l’entrée du site.

🗓️ À privilégier : tôt le matin, pour éviter la foule et bénéficier d’une lumière douce sur la façade.

🎯 Profil conseillé : tous publics, y compris les visiteurs peu sportifs ou en visite express.


Souvent considéré comme le pendant du Khazneh, le Monastère de Deir est l’un des édifices les plus imposants de la Jordanie antique. Il domine la vallée depuis une hauteur vertigineuse, accessible après une marche soutenue de plus de 800 marches, sculptées à flanc de roche.

Contrairement à ce que son nom laisse entendre, Deir n’était pas un monastère au sens chrétien, mais probablement un temple dédié à des rituels religieux tardifs ou des célébrations royales. Sa façade massive (47 m de large pour 48 m de haut), moins ornée que celle du Trésor, s’inscrit dans un paysage désertique spectaculaire, donnant une impression de bout du monde. Le calme y contraste avec l’effervescence du centre de Pétra.

🧭 Accès : environ 45 minutes de marche depuis le musée de Pétra. Prévoyez de bonnes chaussures.

🗓️ À privilégier : en fin de journée pour profiter de la lumière rasante et du panorama sur le Wadi Araba.

🎯 Profil conseillé : voyageurs en forme physique moyenne à bonne, amateurs de grands paysages et de solitude.


Situé dans la partie basse de Pétra, près de la Rue à colonnades, le Grand Temple marque l’emplacement probable du centre cérémoniel principal de la cité. Cet édifice monumental, longtemps enfoui sous les décombres, a été mis au jour à partir des années 1990. On y découvre des escaliers majestueux, un podium à gradins, des colonnes de plusieurs mètres de haut, et un plan architectural complexe qui témoigne de l’organisation urbaine avancée de la civilisation nabatéenne.

Ce temple, dont la fonction exacte reste partiellement mystérieuse, aurait pu servir de lieu de rassemblement pour de grandes cérémonies religieuses ou politiques. Il est l’un des rares sites de Pétra où l’on perçoit nettement la stratification des époques : période nabatéenne, occupation romaine, puis réutilisations byzantines.

🧭 Accès : situé en contrebas du Qasr al-Bint, facilement accessible depuis le centre du site archéologique.

🗓️ À privilégier : en milieu de journée, lorsque les détails architecturaux sont bien éclairés.

🎯 Profil conseillé : passionnés d’histoire et d’architecture, visiteurs curieux de comprendre l’organisation sacrée de la cité.


Ce sanctuaire mystérieux, perché légèrement au nord du Grand Temple, est l’un des temples les plus énigmatiques de Pétra. On y vénérait Atargatis, une déesse syrienne associée à la fertilité et aux eaux sacrées, dont le culte s’est largement diffusé dans le Levant antique. Le nom du temple vient des bas-reliefs de lions ailés retrouvés sur place, symboles protecteurs de la divinité. Bien que partiellement effondré, l’édifice conserve une aura spirituelle unique : colonnes massives, vestiges d’un autel central, et un escalier menant à la cella, cœur du rituel.

🧭 Accès : à quelques minutes à pied du Grand Temple, sur le flanc nord de la colline.

🗓️ À privilégier : en matinée, lorsque les reliefs du sanctuaire se détachent nettement dans la lumière.

🎯 Profil conseillé : amateurs de spiritualité antique, voyageurs attentifs aux détails sculptés et aux symboles religieux.


Qasr al-Bint est sans conteste l’un des temples les mieux conservés de Pétra, et surtout l’un des plus importants sur le plan religieux. Édifié entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle de notre ère, il se dresse fièrement au bout de la rue à colonnades, sur un socle de pierre qui l’isole des inondations. Son nom, “le palais de la fille du Pharaon”, relève d’une légende locale, mais les archéologues y voient un sanctuaire dédié à Dushara, dieu suprême des Nabatéens. L’ampleur de sa façade, ses colonnes hautes de plusieurs mètres, et la robustesse de sa structure impressionnent encore aujourd’hui.

🧭 Accès : situé au bout de la rue à colonnades, en contrebas du centre de Pétra.

🗓️ À privilégier : en fin de matinée, pour apprécier l’ampleur de l’édifice sans ombres marquées.

🎯 Profil conseillé : passionnés d’histoire religieuse, curieux de découvrir le lieu le plus sacré de Pétra.


Dominant l’horizon oriental de la cité, les Tombeaux Royaux forment un ensemble spectaculaire de monuments funéraires taillés à même la roche. Parmi eux : la Tombe de l’Urne, la Tombe de la Soie, la Tombe Corinthienne ou encore celle du Palais. Ces façades géantes mêlent influences hellénistiques, romaines et nabatéennes, dans un foisonnement de détails sculptés. Leur fonction précise reste débattue : certains étaient probablement des mausolées princiers, d’autres de hauts lieux de mémoire ou de culte posthume. L’ensemble offre un point de vue magnifique sur la vallée et sur l’ingéniosité des bâtisseurs nabatéens.

🧭 Accès : montée depuis le théâtre par un escalier taillé dans la roche, environ 15 à 20 minutes.

🗓️ À privilégier : en fin d’après-midi, pour voir les façades s’embraser de reflets dorés.

🎯 Profil conseillé : voyageurs en bonne condition physique, passionnés de photographie et de panoramas.


Creusé directement dans la paroi rocheuse à l’entrée de la vallée centrale, le théâtre de Pétra est un chef-d’œuvre de transition culturelle. Construit au Ier siècle sous le règne du roi Aretas IV, il fut ensuite agrandi selon les standards romains après l’annexion de la région en 106 ap. J.-C. Capable d’accueillir plus de 6000 spectateurs, il servait probablement à des cérémonies officielles, des discours publics, et peut-être à des représentations dramatiques. Sa position stratégique offre un panorama saisissant sur les Tombeaux Royaux, comme si l’architecture elle-même mettait en scène le pouvoir et la mémoire.

🧭 Accès : en contrebas du centre de Pétra, directement visible en descendant depuis le Khazneh.

🗓️ À privilégier : en milieu de journée, pour mieux observer les gradins creusés dans la falaise.

🎯 Profil conseillé : passionnés d’architecture romaine, curieux de la transition entre culture nabatéenne et influence impériale.


Autour de Wadi Musa

Dominant la cité de Pétra depuis une plateforme rocheuse naturelle, le Haut Lieu du Sacrifice est l’un des sites cultuels les plus anciens et mystérieux de la région. Accessible uniquement à pied via un long escalier taillé dans la pierre, ce sommet aurait servi aux rituels religieux des Nabatéens, notamment des sacrifices d’animaux en l’honneur de Dushara ou d’autres divinités. Une grande esplanade encadrée de deux obélisques symboliques offre une vue panoramique vertigineuse sur Pétra, les montagnes environnantes et les plateaux du sud jordanien. L’atmosphère y est à la fois austère et sacrée, loin de l’agitation des sentiers classiques.

🧭 Accès : 40 à 50 minutes de montée depuis le théâtre antique de Pétra. Prévoir de l’eau et une bonne condition physique.

🗓️ À privilégier : tôt le matin ou au coucher du soleil, pour éviter la chaleur et profiter du silence.

🎯 Profil conseillé : randonneurs curieux, amateurs d’archéologie religieuse et de grands panoramas.


En dehors des monuments majeurs, les environs de Wadi Musa regorgent de petits trésors oubliés. Anciennes voies processionnelles, habitations troglodytes, sanctuaires de flancs de colline et restes d’aqueducs romains jalonnent les chemins secondaires. En longeant le wadi principal ou en s’écartant des circuits touristiques, on tombe sur des niches votives, des inscriptions en nabatéen, ou des canaux de pierre qui témoignent du génie hydraulique des anciens. C’est dans ces zones périphériques que l’on ressent le mieux le quotidien de Pétra antique, entre spiritualité et logistique.

🧭 Accès : à explorer à pied depuis les sentiers annexes autour de la cité, sans balisage strict.

🗓️ À privilégier : en demi-journée libre, avec un guide local ou une carte détaillée.

🎯 Profil conseillé : flâneurs expérimentés, passionnés de micro-détails historiques et d’exploration discrète.


Le Nord de la Jordanie : Jerash et les cités romaines

Au cœur de la splendide cité gréco-romaine de Jerash, le Temple de Zeus surplombe le forum ovale avec une majesté intacte. Construit au IIe siècle après J.-C., ce sanctuaire dédié au roi des dieux incarne la puissance impériale et religieuse de l’époque. Les colonnes corinthiennes encore debout, la large esplanade de pierre et les escaliers monumentaux donnent une idée précise de la solennité des rituels qui s’y déroulaient. Depuis le sommet, la vue sur l’ensemble du site archéologique est imprenable, et le contraste entre l’urbanisme romain et le relief jordanien y est saisissant.

🧭 Accès : à l’entrée nord du site archéologique de Jerash, facilement accessible à pied depuis le forum.

🗓️ À privilégier : en fin de matinée, quand la lumière accentue les reliefs des colonnes.

🎯 Profil conseillé : férus d’Antiquité romaine, amateurs de grands sites monumentaux et d’urbanisme antique.


Élevé en l’honneur d’Artémis, la déesse protectrice de Jerash, ce temple du IIe siècle est l’un des mieux conservés du monde gréco-romain. Son escalier monumental, ses colonnes encore debout et son emplacement légèrement en hauteur en font un des symboles de la cité. Il révèle la fusion entre culture grecque et traditions locales. En contrebas, les rues à colonnades qui traversent la ville de part en part témoignent de l’urbanisme romain raffiné : caniveaux, dalles polies, trottoirs surélevés… Le tout avec une perspective géométrique impressionnante. Marcher ici, c’est fouler un millier d’années de circulation humaine.

🧭 Accès : à 5 minutes à pied du Forum ovale, en montant vers le nord-ouest du site.

🗓️ À privilégier : le matin, pour profiter de la lumière douce sur les colonnes.

🎯 Profil conseillé : passionnés d’architecture classique, photographes et amateurs d’urbanisme antique.


Amman : héritage gréco-romain

Trônant sur le plus haut plateau de la capitale jordanienne, le Temple d’Hercule incarne le passé impérial d’Amman, alors appelée Philadelphie. Construit au IIe siècle, il domine la ville moderne depuis la citadelle, véritable balcon sur l’histoire. Il ne reste que quelques colonnes imposantes, mais elles suffisent à évoquer la grandeur de l’époque romaine. L’une des particularités du site est la présence d’une immense main sculptée, vestige probable d’une statue colossale d’Hercule. L’endroit est aussi l’un des plus beaux points de vue sur la ville.

🧭 Accès : dans le complexe archéologique de la Citadelle, facilement accessible en voiture depuis le centre-ville.

🗓️ À privilégier : en fin d’après-midi pour une lumière dorée sur les ruines et la skyline d’Amman.

🎯 Profil conseillé : voyageurs en city-trip, férus d’histoire antique et visiteurs à la recherche d’un panorama urbain.


Une terre de passage, au croisement des cultures

La Jordanie est l’un des rares pays au monde où l’on peut observer, sur un même territoire, les traces encore lisibles de plusieurs civilisations majeures : nabatéenne, romaine, byzantine, puis islamique. Chaque site archéologique visité — Pétra, Jerash, Amman — témoigne d’un passage de relais historique, souvent fluide, parfois brutal, mais toujours structurant.

Les temples et monuments évoqués dans cet article ne relèvent pas d’une seule culture : ils sont le fruit d’influences multiples, de pratiques religieuses en évolution, et d’une adaptation constante aux styles et matériaux locaux. À Pétra, les dieux grecs côtoient les divinités nabatéennes. À Jerash, la rigueur romaine épouse les collines du nord. À Amman, l’antique Rabbath-Ammon rappelle que la capitale moderne est bâtie sur des strates d’histoire successives.

Comprendre cet héritage, c’est mieux saisir l’identité culturelle de la Jordanie actuelle, façonnée par des siècles d’interconnexions, de routes commerciales et de syncrétisme architectural. Pour les voyageurs, cela représente bien plus qu’un itinéraire touristique : c’est une immersion dans les dynamiques d’un territoire-carrefour, entre Méditerranée, désert et mer Morte.