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Top 15 des temples à visiter en Indonésie

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Lorsqu’on évoque l’Indonésie, on pense souvent à ses plages paradisiaques, ses volcans actifs ou ses rizières en terrasses. Mais au cœur de l’archipel, un autre trésor attire les voyageurs en quête de spiritualité et de culture profonde : ses temples sacrés. Qu’ils soient perchés sur les flancs du mont Agung, posés sur l’eau comme celui d’Ulun Danu Bratan, ou nichés dans la plaine de Kedu, ces lieux racontent l’histoire millénaire d’un archipel à la croisée du bouddhisme, de l’hindouisme et des croyances locales.

Certains temples de Bali accueillent chaque jour des cérémonies colorées au rythme des danses traditionnelles et des offrandes fleuries. D’autres, comme le temple de Borobudur ou le temple de Prambanan, émerveillent par leur architecture grandiose et leurs bas reliefs sculptés il y a plus de dix siècles. Ce guide vous propose un voyage du Java central jusqu’à Bali, à travers les lieux de culte les plus emblématiques du pays, en mêlant conseils pratiques, découvertes culturelles, et expériences spirituelles inoubliables.

  • L’Indonésie regorge de temples hindouistes et bouddhiques, souvent nichés dans des cadres naturels spectaculaires : volcans, lacs, forêts, rizières.
  • Deux temples sont classés au patrimoine mondial : le temple de Borobudur, un complexe bouddhique exceptionnel, et le temple de Prambanan, ensemble hindouiste du XVe siècle.
  • À Bali, les temples de montagne comme le Pura Besakih ou le temple de Lempuyang côtoient des sanctuaires au bord de l’océan Indien comme Pura Tanah Lot.
  • De nombreux temples sont dédiés à Shiva ou à la déesse des eaux Dewi Danu, comme à Ulun Danu Bratan, posé sur le lac Bratan.
  • Certains lieux offrent une vue spectaculaire à l’heure du coucher de soleil, notamment le temple de Tanah Lot ou le ratu Boko près de Yogyakarta.
  • Les temples indonésiens sont appelés candi à Java et pura à Bali : leur forme de pyramide, leurs sculptures, leurs offrandes en feuilles de palmier font partie intégrante de l’expérience culturelle.
  • Il est conseillé de visiter les temples tôt le matin pour éviter la chaleur, et de respecter les codes vestimentaires locaux (sarong, épaules couvertes).
  • Certains lieux de culte accueillent des cérémonies religieuses quotidiennes : une chance unique d’assister à un moment de vie spirituelle locale.

Le plus grand temple bouddhiste du monde, chef-d’œuvre de pierre et de spiritualité

Niché dans la plaine fertile de Kedu, au nord-ouest de Yogyakarta, le candi Borobudur est un complexe bouddhique monumental érigé au VIIIe siècle sous la dynastie Sailendra. Composé de plus de 2 millions de blocs de pierre volcanique assemblés sans ciment, il forme une structure en pyramide à neuf niveaux qui symbolise l’ascension vers l’illumination.

Ses bas reliefs gravés dans la pierre sur près de 5 km racontent la vie du Bouddha, les lois du karma et des scènes de la vie javanaise ancienne. Le sommet est orné de 72 stupas ajourés contenant chacun une statue du Bouddha assis en méditation.

C’est un haut lieu de pèlerinage pour les bouddhistes du monde entier, notamment lors de Vesak, célébration de la naissance, l’éveil et la mort du Bouddha. Le lever du soleil depuis la terrasse supérieure, avec les brumes matinales enveloppant les volcans Merapi et Sumbing, est une expérience inoubliable. La visite peut se faire en solo ou avec un guide local francophone pour mieux décrypter les symboles.


Un joyau de l’architecture hindouiste, au cœur du royaume de Mataram

Construit au ixe siècle sous le règne du roi Rakai Pikatan, le temple de Prambanan (aussi appelé Candi Roro Jonggrang) est le plus grand complexe hindouiste d’Indonésie. Situé à 17 km à l’est de Yogyakarta, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO témoigne de l’âge d’or du royaume de Mataram.

Le complexe principal comprend trois temples majeurs dédiés à la trimūrti hindoue : Shiva (le destructeur), Vishnou (le protecteur) et Brahma (le créateur). La tour centrale, dédiée à Shiva Mahadeva, culmine à 47 mètres, flanquée de temples plus petits pour ses montures, dont Nandi, le taureau sacré.

Les bas reliefs illustrent des scènes du Ramayana, encore mises en scène aujourd’hui lors de spectacles de danse traditionnelle javanaise, joués en plein air devant les temples illuminés : une immersion unique dans le syncrétisme indonésien entre art, mythe et architecture. Le site est vaste et restauré en partie après les séismes du XXe siècle, ce qui confère à certains blocs de pierre laissés à terre un aspect de puzzle archéologique vivant.


Le temple des eaux, gardien du lac et de la fertilité de l’île

Au bord du lac Bratan, dans la région montagneuse de Bedugul, le pura Ulun Danu Bratan est l’un des temples les plus iconiques de Bali. Construit au xviie siècle, il est dédié à Dewi Danu, déesse des lacs et des rivières, protectrice de l’irrigation, un pilier de l’agriculture balinaise.

L’eau du lac sacré est canalisée depuis ce temple vers les rizières de tout le centre de Bali via le système traditionnel Subak, inscrit au patrimoine mondial. Le sanctuaire principal, posé sur une petite presqu’île, semble flotter au ras de l’eau lorsque le niveau du lac est haut, un effet visuel qui en fait un spot photographique emblématique.

Le cadre est paisible, souvent enveloppé de brume légère, et invite au recueillement. Les fidèles y viennent faire des offrandes de fleurs, d’encens et de feuilles tressées. Bien que touristique, le site conserve une ambiance spirituelle authentique, surtout tôt le matin. Il peut être intégré dans un circuit incluant les jardins botaniques de Bedugul ou le marché traditionnel de Candi Kuning.


Impossible d’évoquer les temples d’Indonésie sans mentionner Pura Tanah Lot, majestueusement dressé sur un îlot rocheux battu par les vagues de l’océan Indien. Ce lieu de culte dédié à la divinité marine Dewa Baruna est un symbole de l’équilibre entre les forces de la nature et la spiritualité hindoue. À marée basse, il est possible de rejoindre la plage et de marcher jusqu’au sanctuaire, mais les visiteurs ne peuvent pas pénétrer dans l’enceinte principale, réservée aux fidèles.

La magie de Tanah Lot opère surtout au coucher du soleil, quand la silhouette noire du temple se détache sur le ciel orangé, offrant un spectacle sacré que les Balinais honorent depuis le XVIe siècle. De nombreux rituels s’y tiennent encore, notamment les offrandes déposées par les familles locales. Si le lieu est très touristique, son cadre naturel et sa charge spirituelle restent intacts. C’est un incontournable de tout voyage à Bali.


Perché à 1000 mètres d’altitude sur les flancs du mont Agung, Pura Besakih est le plus vaste et le plus sacré des temples hindouistes de Bali. Appelé le “temple mère”, il s’agit d’un complexe religieux de plus de 80 structures réparties sur plusieurs terrasses. Ce site sacré est dédié à la trinité hindoue : Shiva, Brahma et Vishnu, et constitue un haut lieu de pèlerinage pour tous les Balinais, qui y organisent de grandes cérémonies collectives.

Chaque pura secondaire a une fonction et un calendrier précis, ce qui fait de Besakih un véritable microcosme du culte balinais. L’architecture en forme de pyramide symbolise l’ascension vers le divin. Malgré sa popularité, le temple n’a rien perdu de son atmosphère mystique, renforcée par la présence du volcan et les nuages qui effleurent ses toits de chaume. Il faut souvent prévoir plusieurs heures pour explorer l’ensemble du site, surtout si l’on souhaite comprendre l’organisation du culte traditionnel.


Au cœur de la région de Tampaksiring, Pura Tirta Empul attire aussi bien les locaux que les voyageurs en quête de rituel de purification. Ce temple est célèbre pour son bassin sacré, alimenté par une source naturelle, où les Balinais viennent pratiquer le melukat, un bain spirituel censé nettoyer le corps et l’âme. Les visiteurs peuvent participer à cette cérémonie en suivant le protocole (porter un sarong, entrer dans l’eau de gauche à droite, prier sous chaque jet…).

Le temple est dédié à Vishnu, dieu de la préservation, et date du Xe siècle. Son architecture mêle tradition balinaise et fonctions rituelles, avec un parcours fluide entre les cours sacrées et les pavillons d’offrandes. L’ambiance y est souvent calme, marquée par le murmure de l’eau et la ferveur des fidèles. Tirta Empul est aussi entouré de collines verdoyantes, offrant un cadre naturel reposant. Un site parfait pour comprendre la dimension vivante du culte hindou dans la vie quotidienne balinaise.


À seulement trois kilomètres du temple de Borobudur, le Candi Mendut forme avec Pawon et Borobudur un triangle spirituel unique au cœur de la plaine de Kedu. Ce petit temple bouddhique du VIIIe siècle, bien que souvent éclipsé par son immense voisin, mérite une halte attentive : c’est ici que l’on trouve l’une des plus anciennes représentations sculptées de Bouddha assis en méditation, haute de 3 mètres, flanquée de deux bodhisattvas.

Le bâtiment rectangulaire en pierre volcanique, orné de bas reliefs délicats illustrant les Jataka (les vies antérieures du Bouddha), a traversé les siècles sans perdre sa finesse. L’atmosphère y est étonnamment intime : on y ressent une profondeur spirituelle rare, loin des foules de Borobudur. Certains jours, à la tombée de la lumière, des offrandes sont discrètement déposées par des habitants de la région, rappelant que ce lieu est toujours vivant dans la foi locale.


Perché à 1 175 mètres d’altitude sur les pentes du mont Lempuyang, ce temple hindouiste est l’un des plus anciens de Bali et fait partie des six sanctuaires majeurs de l’île. Le Pura Lempuyang Luhur est surtout célèbre pour sa porte fendue offrant une vue vertigineuse sur le mont Agung, lorsque le ciel est dégagé : une scène devenue emblématique, que l’on surnomme souvent la “Porte du Ciel”.

Mais derrière la photo iconique se cache un complexe sacré constitué de sept temples, répartis le long d’un chemin d’ascension de plus de 1 700 marches à travers la forêt tropicale. L’ascension, ponctuée de statues protectrices et d’autels couverts de feuilles d’offrandes, est une expérience spirituelle à part entière, que les locaux entreprennent souvent à pied dans le cadre de pèlerinages.

Ici, le rapport à la nature et aux divinités balinaises se vit dans l’effort, le silence et la verticalité. Il est conseillé d’arriver tôt le matin pour éviter la foule et profiter d’une vue spectaculaire entre nuages et volcans.


Situé à seulement quelques kilomètres d’Ubud, ce temple creusé dans la roche au cœur d’une forêt luxuriante est l’un des plus mystiques de Bali. Le nom Goa Gajah signifie littéralement « grotte de l’éléphant », bien qu’aucun éléphant ne vive ici, le nom ferait plutôt référence à Ganesh, le dieu à tête d’éléphant dans le panthéon hindouiste.

Le site, découvert au XXe siècle, abrite une grotte sanctuaire ornée d’une bouche monstrueuse sculptée dans la pierre, servant d’entrée. À l’intérieur, de petits autels et statues rendent hommage à Shiva, Ganesh et à d’autres divinités. À l’extérieur, un bassin d’ablutions du Xe siècle, alimenté par des fontaines en pierre, rappelle la fonction purificatrice du lieu. On y vient pour méditer, pour se connecter à l’énergie de la terre, ou tout simplement pour s’émerveiller du cadre paisible et du souffle spirituel qui s’en dégage.


Situé à quelques kilomètres à peine du célèbre temple de Prambanan, Candi Plaosan est un complexe bouddhique trop souvent négligé par les circuits classiques. Pourtant, son architecture unique, qui marie subtilement des éléments hindouistes et bouddhiques, en fait un témoignage fascinant de la tolérance religieuse du IXe siècle dans le royaume de Mataram.

Le site se divise en deux ensembles jumeaux : Plaosan Lor (Nord) et Plaosan Kidul (Sud), chacun dominé par un candi principal entouré de dizaines de petits sanctuaires. Les bas reliefs racontent des scènes de méditation, des motifs floraux raffinés et des récits de vie royale. L’ensemble dégage une harmonie géométrique rare dans l’architecture javanaise. On s’y promène souvent seul ou presque, au milieu des pierres moussues et des ruines alignées, avec en toile de fond les rizières et les montagnes.

Au coucher du soleil, les pavillons de pierre noire s’embrasent d’une lumière dorée, créant une ambiance presque irréelle. Une visite à Plaosan est un voyage dans le temps, à l’écart du tumulte de Prambanan.


Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO dans le cadre des paysages culturels de Bali, le Pura Taman Ayun est l’un des temples les plus élégants et apaisants de l’île. Construit au XVIIe siècle par la famille royale de Mengwi, ce temple hindouiste se distingue par son immense jardin structuré, ses douves remplies d’eaux calmes, et ses meru (tours à toits superposés) qui se dressent au cœur du sanctuaire.

“Taman Ayun” signifie “beau jardin” en balinais, une promesse tenue dès l’entrée : allées pavées bordées de fleurs, bassins peuplés de carpes, pavillons en bois sculpté. Le temple principal, entouré d’un canal sacré, est réservé aux fidèles, mais l’architecture ouverte permet de contempler les lieux de culte dans toute leur beauté symétrique.

Ce lieu incarne l’équilibre entre nature, spiritualité et esthétique qui fonde la vision cosmique balinaise. Il constitue une excursion idéale depuis Ubud ou Denpasar pour une expérience authentique de l’architecture religieuse balinaise.


Sur les hauteurs de la région de Solo (Surakarta), à plus de 900 mètres d’altitude, le Candi Sukuh détonne dans le paysage spirituel javanais. Ce temple hindouiste du XVe siècle, souvent surnommé le “temple érotique de Java”, interpelle par ses représentations sculptées sans fard de la fertilité, de la sexualité et de la naissance. On y trouve des statues de phallus, des scènes d’union sacrée et des symboles tantriques rarement visibles ailleurs en Indonésie.

L’architecture elle-même est atypique : une forme de pyramide tronquée évoquant les structures mésoaméricaines, tournée vers le mont Lawu, dont les pentes abritaient autrefois des ermites et des pratiques ascétiques. Le temple semble vouloir s’ancrer dans les forces telluriques, loin des influences indiennes plus classiques.

Visiter Sukuh, c’est explorer un site de contre-culture spirituelle, un lieu marginal mais puissant, où l’on sent encore vibrer les questionnements sur la création, le corps, et la vie humaine. L’ambiance y est brumeuse, énigmatique, presque mystique à l’approche de la nuit.


Accroché à la falaise, à plus de 70 mètres au-dessus de l’océan Indien, le Pura Luhur Uluwatu est l’un des temples balinais les plus spectaculaires visuellement. Il fait partie des temples de la mer, érigés pour protéger Bali des mauvais esprits venus des flots. Ce lieu sacré dédié à Rudra, une forme de Shiva, incarne la puissance des éléments et la protection spirituelle de l’île.

Le temple lui-même, sobre et ancien, se visite à distance, mais le véritable enchantement réside dans le paysage dramatique : les falaises déchiquetées, les rouleaux de l’océan en contrebas, et les couchers de soleil embrasant le ciel. À la tombée du jour, la célèbre danse du kecak est présentée dans un amphithéâtre en plein air, sur fond de mer et de crépuscule, un moment théâtral et mystique inoubliable.

Attention aux singes chapardeurs qui rôdent : ici, la limite entre sacré, nature et quotidien est plus floue que jamais. Uluwatu reste l’un des lieux les plus iconiques pour saisir l’essence de Bali entre spiritualité, art et puissance naturelle.


Enfoui dans la vallée verdoyante de Tampaksiring, le Pura Gunung Kawi est un site unique en Indonésie : dix monuments funéraires monumentaux (appelés candi), taillés directement dans la falaise de pierre volcanique, dominent un complexe spirituel immergé dans la végétation. Le temple, dédié à la famille royale du XIe siècle, mêle culte des ancêtres et pratiques hindouistes.

L’accès se fait par un long escalier bordé de rizières en terrasses, avec une rivière sacrée qui serpente au pied du site. Le silence n’est troublé que par le bruit de l’eau, les cloches des offrandes, et les chants lointains des prêtres. Une fois en bas, l’ambiance est introspective, presque hors du temps.

Peu fréquenté le matin, Gunung Kawi offre une expérience spirituelle brute, renforcée par le contact direct avec la pierre, la mousse et l’eau. C’est un lieu d’offrandes, de retraites, et de recueillement, où chaque mur semble imprégné d’histoire et de prière.


Sur les rives du Batang Hari, dans la province de Jambi (Sumatra), s’étend le Candi Muaro Jambi, un vaste complexe bouddhique encore méconnu mais capital pour comprendre l’histoire religieuse de l’archipel. Datant du VIIe au XIIIe siècle, ce site était un centre d’apprentissage et de pèlerinage lié au royaume de Srivijaya, grand empire maritime bouddhiste.

On y découvre des dizaines de structures en briques rouges, souvent restaurées, disséminées dans une forêt tropicale clairsemée. Des canaux, des bassins et des chemins antiques connectaient autrefois ces temples entre eux. Contrairement à Borobudur, ici pas de montagne sacrée ni de foule, mais un calme rural propice à la contemplation et à la marche lente.

Candi Muaro Jambi est encore partiellement fouillé, ce qui donne au lieu une atmosphère d’exploration. On y croise des moines, des chercheurs, des enfants en vélo… et beaucoup de silence. C’est un site vivant et mystérieux, à visiter en conscience, pour saisir la profondeur du bouddhisme insulaire.